Récit d'aventure #1 : mon premier voyage en solitaire, sur les terres de la Nouvelle-Zélande
Dans cette courte série d'article, je vais te raconter mon voyage en Nouvelle-Zélande dans les grandes lignes pour que tu comprennes ce que j'y ai fais là-bas et pourquoi j'ai choisi cette destination plutôt qu'une autre. Je ferais d'autres articles prochainement sur des sujets plus précis et plus détaillé de la Nouvelle-Zélande :)
Allez, on boucle son backpack et on y va ! A peine arrivée à l'aéroport Charles de Gaulle à Paris, l'adrénaline monte déjà. Me voilà arrivé 6 heures en avance sur l'heure de mon vol, et cerise sur le gâteau : mon vol à lui-même 6 heures de retard ! Pendant ces 12 heures d'attentes, je rêve déjà de ma destination qui m'attends... mais pas pour tout de suite finalement. Les intempéries lors de mon escale à Dubaï me bloque sur place pendant 3 jours, les avions n'étant pas autorisés à décoller. Bon, il y a pire comme escale que 3 jours d'hôtel à Dubaï, tout frais payé par Emirates (en vrai j'avoue j'ai kiffé je vais pas me plaindre).
Mais ca y est, 72 heures plus tard, me voilà reparti en direction de mon Eldorado. Après 16 heures de vol, j'atterris à Auckland, le 16 janvier 2020. Je ne saurais comment expliquer, mais je me suis sentie bien instantanément dans ce pays, dès mon arrivée à l'aéroport. Tu connais cette sensation de liberté ?
J'arrive dans mon auberge de jeunesse, je suis dans une chambre dortoir avec 4 autres filles. C'est une toute petite auberge, nous ne sommes pas très nombreux au total et c'est très agréable, c'était un peu comme une grande maison comparé à d'autres auberges plus "usine".
Je me lie d'amitié très vite avec Apolline, arrivée au même moment que moi et qui a exactement le même projet : explorer toute la Nouvelle-Zélande, et travailler quelques semaines en ferme de temps à autres (bon, j'imagine que la plupart ont le même projet mais c'est qu'on a eu énormément d'atomes crochus alors ça a très vite matché). Alors let's go, faisons un bout de chemin ensemble !
En 10 jours, nous avons toute les deux pu faire nos paperasses (ouverture d'un compte bancaire, numéro IRD...) et acheter la voiture de nos rêves. Pour ma part, je suis partie sur une Toyota Estima déjà aménagée (structure de lit, cuisine à l'arrière au niveau du coffre) et Apolline avait un Nissan dont j'ai oublié le nom du modèle, mais en tout cas tout aussi bien aménagé.
Et nous voilà partie sur les sublimes routes de Nouvelle-Zélande, à l'aventure, en quête de découverte du pays d'une part, mais également de découverte et dépassement de soi. Je précise que ni elle ni moi n'étions expertes dans le fait de partir si loin de chez soi, si longtemps. C'était une toute nouvelle expérience, et même notre anglais était un poil bancale à l'époque. Et à propos, j'ai pu être témoin de l'amélioration significative du niveau d'anglais d'Apolline, entre le tout début à Auckland où je l'accompagnais chez le médecin pour l'aider à communiquer, et plus tard au cours de l'année. "Comment ça tu n'as plus besoin de moi pour tes RDV ? Oui c'est un date et alors ?"
Tu as compris, la barrière de la langue n'est pas une excuse pour ne pas faire ce PVT qui te fais tellement de l'oeil ! C'est tout simplement sortir de sa zone de confort et tu verras que c'est super d'apprendre pleins de trucs.
J'avais tout de même un micro-objectif dans ma tête que je voulais faire en terme de trajet, et Apolline m'a du coup suivi dans mon plan : en fait, j'avais une amie qui vivais à Akaroa sur l'île du Sud, et j'avais prévu de passer lui rendre visite avant qu'elle ne quitte le pays. Donc c'est parti : direction l'île du Sud !
Je me souviendrais toujours de ma toute première nuit dans ma voiture sur un freecamp proche d'Auckland. Au niveau de la DA, c'était un grand terrain d'herbe, il y avait du monde mais c'était pas non plus abusé, juste de quoi y installé une bonne ambiance. Certains font des jeux, d'autres de la musique, d'autres de la cuisine... franchement c'était trop chouette. Je ne connaissais rien à ce monde la, mais j'ai tout de suite su que ça allait me plaire.
Bref, je reviens à ma première nuit dans ma voiture. En fait, en France, j'étais sujette à beaucoup d'insomnies. Je dormais mal, du coup j'étais tout le temps fatiguée en journée, je faisais des siestes, et je re dormais mal la nuit suivante. Tu vois le genre de cercle vicieux ? "le genre de truc qui donne envie de tout faire sauf de mourir vieux" (aies la rèf par pitié).
Certains connaissent peut-être ça. En tout cas, cette nuit la, dans ma voiture, je ne me suis pas réveillée UNE SEULE FOIS, j'ai dormi comme un bébé, et je crois que ça faisait des années que ça n'était pas arrivé. Je me suis réveillée avec un sourire et une pêche de fou. C'est peut être bête, mais je ne me suis rarement senti aussi bien de toute ma petite vie (j'avais 23 ans à l'époque). D'ailleurs au passage, je n'ai absolument pas subi le décalage horaire. J'avais davantage l'impression d'être biologiquement en décalage horaire en France, en plus j'avais tout le temps mal au ventre pour aucune raison, mais alors en Nouvelle-Zélande, tout est parfaitement réglé, tout va bien, RAS !
Nous sommes passé par Rotorua, réputée pour son activité géothermique. Cette ville à donc une odeur d'oeuf pourri (aka le souffre), mais c'est vraiment impressionnant à voir. Il y existe plusieurs piscines de boue bouillonnante, et des geyser en éruption dont un très connu qui peut aller jusqu'à 30 mètres de haut !
Nous continuons notre périple, nous passons par Taupo et son grand lac pour arriver à notre première grande randonnée : le Tongariro Alpine Crossing. Très connu et plutôt touristique, elle n'en reste pas moins un de mes plus beaux souvenirs dans ce pays. De mémoire, la distance était d'environ 20km je dirais, avec un dénivelé positif important (lol je ne saurais dire combien, mais mes poumons s'en souviennent) En tout cas, le sommet qui s'appelle le "Red Crater", est situé à 1886m. De la haut, la vue sur le lac Emeraude et le lac Bleu est d'une beauté sans nom. La randonnée consiste la plupart du temps à marcher sur des terrains volcaniques toujours en activité. Il y a trois volcans aux alentours, et cela se fait vraiment ressentir car nous avions vraiment l'impression d'être sur une autre planète. C'était magique !
Nous continuons notre descente vers Wellington, la ville où nous pourrons prendre le ferry pour l'île du Sud. Wellington est la capitale de la Nouvelle-Zélande. C'est une chouette ville, il y a pas mal de choses à y faire. Nous avons par exemple visité le Te Papa Tongarewa Museum, un musée interactif et ludique qui nous en apprends plus sur l'histoire du pays, la culture maori, ainsi que la nature et le patrimoine de la NZ. Nous avons également été dégusté les fameuses "moules vertes", qui sont des moules géantes. C'était délicieux!
Nous voila maintenant dans le ferry pour 3h30 de traversée pour rejoindre l'île du Sud... jusqu'ici, tout roule dans mes petits plans que je m'étais fait. J'avais rien de prévu à la lettre, hyper carré ou quoi, uniquement le fait d'aller voir ma copine. Mais nous sommes en Février 2020, et j'étais à des années lumières de m'imaginer que d'ici 1 mois, le monde entier sera sur pause. Je crois que ma copine à Akaroa va devoir attendre encore un peu pour me recevoir chez elle...
La suite au prochain épisode !